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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 6 juillet [18]77, vendredi midi

Cher bien-aimé, j’aurais été enchantée que notre petite partie fine ait pu se faire aujourd’hui si le temps l’avait permis, mais je n’en serais pas moins heureuse de rester au logis et de dîner avec toi et les excellents Lesclide ce soir. Ce pis-aller suffit à mon ambition et à mon bonheur. Pourvu que je sois avec toi, je suis la plus heureuse des femmes partout et toujours. Quant au pluvieux Saint Médard, nous en avons encore pour douze jours bien comptés à partir du huit juin jusqu’au dix-huit juillet ce qui, en bonne arithmétique, fait bien quarante jours de parapluie. Pendant que j’y pense, je fais jouer la scie Saint-Victor et celle de Lesclide espérant, à force de t’en embêter, obtenir que tu fasses les dessins que tu as si imprudemment promis à ce grand critique d’une part et que tu donnes à copier à Lesclide d’autre part. J’ai dit. Tu as dû trouver parmi les lettres de ce matin deux déclarations ardentes de deux jeunes tendrons. J’espère que tu ne te plaindras pas de mon inepte probité de rapporteuse et que tu m’en seras reconnaissant, c’est bien le moins.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 181
Transcription de Guy Rosa

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