Paris, midi 1/2, 29 juin [1880]
Je devrais m’abstenir de t’écrire aujourd’hui pour ne pas mêler ce que j’ai de plus pur et de plus tendre dans le cœur avec les souvenirs honteux de tes trahisons passées qu’on fait repasser encore ce matin sous tes yeux. Mais cette abstention, même, a besoin d’explication et je la fais le moins amèrement possible par ces deux mots : Je t’aime.
[Adresse]
Monsieur Victor Hugo
BnF, Mss, NAF 16401, f. 176
Transcription d’Emma Antraygues et Claire Josselin