Vendredi matin
Bonjour, mon petit Toto, viens que je te baise, viens que je te caresse, viens que je t’aime. Il me semble qu’il y a un an que je ne t’ai vu par le besoin que j’ai de te voir toujours. Et hier je ne pouvais pas t’aimer à mon aise devant ces deux femmes. Aujourd’hui en revanche, je compte bien me rattraper car nous serons seuls. Et alors, alors… Nous verrons ce qui arrivera.
Je suis folle de mon petit bouquet. Je le regarde, je le baise, je l’admire.
Vous êtes mon grand Toto ! Tu es mon adoré. Viens donc. Moi je ne peux pas te dire mon amour d’aussi loin.
Je t’attends.
Juliette
Ma pendule est arrêtée à 4 h. 35 m. Par conséquent, je ne sais pas l’heure qu’il est au soleil. Dans mon cœur, il est l’heure que je t’aime.
[Adresse]
À toi mon Toto
BnF, Mss, NAF 16323, f. 123-124
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette