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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 14 octobre [18]77, dimanche matin, 11 h.

Le temps est au soleil, à l’espérance et à la victoire ce matin comme mon cœur est à l’adoration perpétuelle depuis le premier jour de mon amour pour toi. J’ai confiance en Dieu et en toi, c’est pourquoi j’attends de cœur ferme le résultat final de cette journée pour le triomphe de la république et l’union éternelle de nos deux âmes dans la mort.
Je te fais penser à écrire à Touchatout qui a fait sur ton livre un des plus beaux et des meilleurs articles qu’on ait faits depuis l’apparition de ton livre [1]. J’appelle ton attention sur lui pendant que j’y pense parce que je ne suis pas sûre de ma mémoire pour attendre à t’en parler. J’espère que tu pourras enfin clore tes malles aujourd’hui et t’entendre ce soir avec Louis [2] à ce sujet, bien que la situation soit très détendue depuis : Histoire d’un crime et de ton dernier discours. Cependant, en fait de prudence, ce qui abonde ne vicie pas, c’est pourquoi tu feras bien de ne pas décharger tes pistolets trop tôt comme Charras [3] et de tenir tes malles à l’abri de tout coup de main criminel. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 279
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Allusion à élucider.

[2Il s’agit de (Jean-)Louis Koch, neveu de Juliette Drouet.

[3Allusion aux premières lignes d’Histoire d’un crime.

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