Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1860 > Juin > 26

26 juin 1860

Guernesey, 26 juin 1860, mardi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé. Bonjour. Comment vas-tu et comment vont tes chères femmes ce matin ? J’espère que vous avez tous bien dormi et que ces dames ne se ressentent pas trop de la fatigue de la journée d’hier. Le succès de leur bazar a de quoi les dédommager de toute la peine qu’elles se donnent pour cette bonne œuvre et leur donner du courage pour aller jusqu’au bout de leur entreprise. Je le désire de toute mon âme et je leur souhaite encore meilleure chance qu’hier si c’est possible. Je n’ai pas vu Marquand bien que je ne me sois couchée qu’à dix heures et que j’aie fait attendre Suzanne jusqu’à dix heures et demie. Du reste je ne comprendrais pas beaucoup sa susceptibilité car il passe son temps et sa femme aussi à dire qu’ils ne sont pas libres à cause de leurs jeunes enfants surtout pendant l’absence de leurs domestiques. Ce ne serait donc qu’une pure question de forme. Mais, à mon tour, j’aurais de quoi me [HANCHER, BANCHER  ?] de ce qu’ils ne sont pas venus hier comme d’habitude, moi, qui à tout prendre, [n’ai ?] aucun tort vis à vis d’eux. Mais tout cela sont des puérilités dont tu auras raison d’un seul mot quand tu verras les susdits Marquand. En attendant, j’ai mieux à faire que de m’appesantir sur ce petit accès d’amour-propre guernesiais. J’ai à t’aimer de toutes mes forces, de tout mon cœur et de toute mon âme et je ne veux pas y manquer.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 167
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne