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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 20 juillet, [18]70, mercredi, 8 h. du matin

Je sais que tu as bien dormi et qu’il ne fait pas encore jour chez Petit Georges, mais j’aime à croire qu’ila a suivi le bon exemple de Papapa en dormant toute la nuit et Petite Jeanne aussi. Quant à moi, je n’ai pas de quoi me vanter, c’est pourquoi je demande la permission de me taire sur la nuit et le reste. Je crois, mon cher bien-aimé, que nos servantes aimerontb mieux rester ici demain. D’une part, la fatigue dont Suzanne n’est pas tout à fait remise [1], d’autre part, la pauvre Mariette qui redoute toutes les occasions de se trouver sous les ordres de ces dames [2]. Tout cela fait que je crois que loin de leur faire plaisir, cela les fatigueraitc et les attristeraitd sans nécessité. Je te dis cela de toi à moi, bien entendu tu en feras ce que tu voudras. Leur devoir à elles, comme à moi, étant de t’obéir et de te complaire en toute chose. Je baise tes quatre petites pattes.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 197
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette

a) « qu’ils ».
b) « aimerons ».
c) « fatiguerais ».
d) « attristerais ».

Notes

[1Dans sa lettre de la veille, Juliette indique que Suzanne est malade depuis une dizaine de jours.

[2Mme Charles est en visite à Guernesey accompagnée de Mme Duverdier, sa fille Marguerite et Miss Joss.

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