Guernesey, 7 septembre 1860, vendredi soir, 8 h. ¾
Cher adoré bien-aimé, c’est un bonsoir au lieu d’un bonjour que ma restitus te donne aujourd’hui. Ce qui prouve que si elles se ressemblent, les restitus, elles ne se suivent pas toujours. Mais quels quea soient l’heure, le lieu et le temps il n’y a rien de changé dans mon amour, il n’y a qu’un gribouillis de plus. J’espère que tous les Vilainb , grands et petits, jeunes et vieux doivent être bien heureux de l’hospitalité princière et fraternelle que Hauteville House leur prodigue. Quant à moi j’en suis très touchée et aussi très reconnaissante à tous les habitants d’Hauteville House, presque autantc que si ce généreux accueil m’était personnel.
Te voilà, mon adoré, la suite au n° prochain.
BnF, Mss, NAF 16381, f. 235
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette
a) « quelque ».
b) « Vilains ».
c) « presqu’autant ».