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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 13 novembre [18]68, vendredi matin, 7 h. ½

J’augure bien de ta nuit, mon grand bien-aimé, puisque tu es déjà à la besogne. Cette bonne pensée me ravigotea et me met tout en train malgré ma nuit archi médiocre. Dam, j’avais eu trois excellentes nuits coup sur coup, cela ne pouvait pas durer plus longtemps. Je m’y attendais et je ne m’en suis pas souciée plus que ça : attrapéb ! Il me semble que nous nous sommes assez bien tirés de ce bon M. Pyrke qui me paraît le meilleur des hommes et le plus baragouineur des Anglais, ce qui n’est pas peu dire. J’espère que Kesler se tiendra pour averti et qu’il n’outrepassera pas les conventions faites à propos de ce brave insulaire. C’est bien assez d’avoir Marquand HORS DE TOUR. Il est vrai que celui-là, grâce à ton absence de nez, est ton favori privilégié et par conséquent le mien, hélas ! ce qui prouve une fois de plus combien je t’adore. Osez dire le contraire, injuste !

BnF, Mss, NAF 16389, f. 312
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « me ravigotte ».
b) « attrappé ».

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