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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 octobre [18]68, dimanche matin, 7 h.

Je te guettais au passage depuis une demi-heure, mon cher bien-aimé, dans l’espoir de te voir accrocher ton signal, mais le temps d’aller de ma fenêtre à mon armoire et d’en revenir, tu avais déjà paru et disparu sans profit pour moi. Je tâche de m’en consoler en pensant que tu as passé une bonne nuit, que tu m’aimes et que je t’adore. Il fait très beau ce matin mais il fait un peu froid. Tu feras bien de faire allumer du feu chez toi, ne fût-cea qu’à cause de ton rhume. C’est bien le moins que, piochant comme tu le fais, tu tâchesb de conserver ta belle et bonne santé. Je te la recommande autant pour toi que pour moi dont elle est la vie. Je serais bien confuse et bien embarrassée de l’honneur que me faitc ton bon Paul Meurice si tu n’étais pas celui auquel il en fait hommage à travers mon ombre [1]. Je serai l’âne chargé de porter le reliquaire de son admiration pour toi. Cette fonction suffit à mon orgueil et surtout à mon adoration pour toi et à ma tendresse pour lui. Je te prie de le lui dire en le remerciant pour moi.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 286
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « ne fusse ».
b) « tu tâche ».
c) « me fais ».

Notes

[1À élucider.

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