Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1868 > Juillet > 18

Guernesey, 18 juillet [18]68, samedi matin, 7 h. ¼

Cher bien-aimé, je t’ai tenu parole tant bien que mal en tâchant de dormir de mon mieux, ce qui n’était pas chose facile dans l’état endolori où m’ont misea les cousins. Si tu voyais ma main et mon bras et même mon talon droit tu en serais effrayé. Cela dépasse toutes les proportions de ce genre de blessure. Cependant j’ai dormi assez bien grâce à ta recommandation. Mais toi, mon adoré, comment t’es-tu tiré de ta nuit ? Sénat a-t-il été sage ? Mme Chenay est-elle rentrée tard ? Autant de questionsb qui ont leur importance au point de vue de ton sommeil et [ ?] dont les réponses ne me seront connues que tantôt quand je te verrai. D’ici là je veux croire que tu as bien dormi. Je prépare notre départ [1] le plus que je peux afin de ne pas te retarder dès que tu seras prêtc. Je suis au comble du bonheur de penser que je vais retrouver aujourd’hui ton admirable et formidable livre [2]. Enfin je t’adore de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 199
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « où m’ont mis ».
b) « autant de question ».
c) « tu seras près ».

Notes

[1Ils quittent Guernesey pour Bruxelles le 27 juillet et reviennent sur l’île le 9 octobre 1868.

[2Juliette Drouet va reprendre la lecture de L’Homme qui rit.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne