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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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10 avril 1868

Guernesey, 10 avril [18]68, vendredi matin, 7 h. ¼

Pour ne pas vouloir me lever trop tôt, je me lève trop tard, comme tu vois, mon cher adoré. Cependant, somme toute, je n’ai pas à me plaindre de ma nuit ni même de mon vilain rêve de ce matin puisque, d’après la règle des songes, le mal est le bien et le bien le mal, absolument comme avec le citoyen Proudhon qui a plagié cette maxime à double face avec beaucoup d’autres de cette même force. Donc je me suis réveillée tout à l’heure en proie à un hideux cauchemara dans lequel je voyais ton pauvre petit Georges très malade. J’étouffais, je pleurais tant et si fort que j’en suis encore tout impressionnée. Heureusement que cette hideuse vision signifie tout le contraire de ce qu’elle montre et je suis sûre que la première nouvelle de Bruxelles confirmera une fois de plus que les rêves ne sont que l’envers de la réalité et que NOTRE cher petit Georges se porte comme un petit Turc. En attendant, je t’adore dans sa chère petite personne une fois de plus encore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 102
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « un hideux cauchemard ».

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