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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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23 avril [1840], jeudi matin, 9 h.

Bonjour mon Toto bien-aimé, bonjour mon cher bijou. Comment vas-tu mon pauvre amour ? Moi j’ai encore un reste de courbature du mal de tête d’hier ; il y avait longtemps que je n’avais pas eu une pareille migraine. Je ne pouvais pas bouger. Je me suis levée à 7 h. ce matin pour parler à Lanvin mais il n’est pas encore venu. Pendant ce temps j’ai peigné et nettoyéa ma cocotte, je l’ai fait déjeuner et puis enfin j’ai les petites Besancenot qui chantent et qui sautent comme des cabris. Ah ! voici Lanvin. Je viens de l’envoyer tout de suite au Mont-de-Piété pour 2 reconnaissances, la 3eme de 80 f. est à la succursale du Faubourg Saint-Germain, il ne me l’apportera qu’en amenant Claire dans huit jours. J’attends la penaillon, et puis après nous nous reposerons. C’est-à-dire tu te reposeras pendant quelques jours car ce mois-ci aura été écrasant. La petite Besancenot profite de Lanvin pour retourner à la pension. Moi je vous aime, mon cher Toto, je vous désire, je vous espère et je vous adore. Quel beau temps mon Dieu ! À propos ma servade m’a laissé oublierb les couverts de Mme Pierceau, en vérité c’est charmant. Il ne tient qu’à elle de se croire FLOUÉE. Je vais les lui renvoyer tantôt. Mais que je voudrais te voir mon amour.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16342, f. 69-70
Transcription de Chantal Brière

a) « nétoyé ».
b) « oublié ».

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