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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 5 septembre 1868, samedi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé adoré, je serai bien heureuse si ta nuit a été aussi bonne que la mienne et si ton pauvre cœur n’est pas trop triste. Et à ce propos, je te prie de veiller à ce que dans les combinaisons diverses de promenades, d’excursions et de villégiatures, la bonne petite Madame Alice en soit. Il serait vraiment trop triste pour cette jeune femme sans famille et presque sans relations ici de rester seule à la maison pendant l’absence de son mari et de sa famille. L’ennui est une souffrance peut-être plus douloureuse que toutes les autres et il serait cruel de l’imposer à cette pauvre petite femme et par contre dangereux pour la santé du cher petit Georges condamné à en boire la plus grande part. Je te demande pardon de me mêler de ce qui, en apparence, ne me regarde pas, mais tu sais que j’ai l’habitude de te dire tout ce que je pense et tout ce que je ressens au fur et à mesure que je l’éprouve et que je t’adore, ce qui est mon excuse.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 246
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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