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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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29 juin 1868

Guernesey, 29 juin 1868, lundi matin, 6 h. ½

Je ne te demande pas depuis quand tu es levé, mon cher bien-aimé, car à de rares exceptions près, tu es tous les jours au travail avec l’aurore. Ni le chaud, ni le froid, ni les événements, ni les incidents, rien ne ralentit ton activité surhumaine. Tout paraît, au contraire, y contribuer et la servir tant ton labeur sublime paraît peu peser sur ta vie. Je t’admire et je t’adore. C’est ma fonction bénie en ce monde et je n’en demande pas d’autre à Dieu pour toute l’éternité. J’ai un peu mieux dormi que la nuit dernière et je crois même que, sans le vacarme des chats, j‘aurais eu une parfaite bonne nuit. Mais telle qu’elle est, je ne m’en plains pas. La journée s’annonce encore bien chaude ce matin malgré la petite brise qui règne en ce moment. Ceci me fait penser à ta découverte d’hier soir. Nous verrons si elle se confirmera. Ce serait la troisième ou quatrième comètea que tu aurais signaléeb avant ou simultanément avec les astronomes patentés pour cela. Moi, je me contente de t’adorer à feu fixe et sans intermittencec.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 180
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « la troisième ou quatrième comètes ».
b) « que tu aurais signalées ».
c) « sans intermitence ».

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