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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 15 juillet 1881, vendredi midi

Cher bien-aimé, ma restitus ne me précèdera que de bien peu car je vais te la porter dans quelques minutes et savoir de toi-même comment tu as passé la nuit. J’espère que tu l’as passéea comme la mienne à peu près bien. Mais le moyen de mieux dormir par cette chaleur de fournaise ? Je pense avec horreur qu’il va falloir aller au Sénat tantôt. Mon instinct de conservation pour toi et pour moi se révolte à l’idée de braver ce soleil inclément et dangereux à tous les âges mais surtout à celui que nous avons tous les deux. Mais puisque tu veux en courir les risques, je veux les courir avec toi.
La fameuse lettre anglaise est arrivée mais je n’ai pas voulu la décacheter. Il n’en estb pas de même pour celle de Mme Chenay que j’ai ouverte et bien m’en a pris car la pauvre femme est aux abois de n’avoir pas reçu son mois de juillet presque triplé par les taxes annuelles et l’achat du vin. Cher bien-aimé, il ne faut pas tarder une minute de plus à lui envoyer cet argent dont elle a le plus grand besoin. Cela dit, mon bien-aimé, je reviens à mon mouton que j’adore en ta personne.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 158
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « passé ».
b) « n’en n’est ».

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