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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 10 octobre [18]79, vendredi matin, 10 h.

Je me suis tant indulgée [1] ce matin, mon cher grand bien-aimé, que je ne sais plus où j’en ai. À part mon amour immuable pour toi, qui est toujours à la même place, tout est désheuré ce matin dans mes habitudes.
Je viens de voir le citoyen Lesclide qui venait de la part de ses amis d’Écosse, qu’il t’a présentés il y a quelques mois, te prier d’accepter quelques [illis.] de leur pays. En même temps ils le chargent d’en payer le port et la douane avant qu’on te les présentât. L’avis étant arrivé un jour en retard il va sans dire que je n’ai pas accepté le remboursement des 7 F. 50 payés par nous hier le gibier, fut-il encore moins bon que celui-là si j’en juge par l’accueil peu enthousiastea qu’on lui a fait hier à table et dont je n’étais pas, ne l’ayant pas goûté. Il en reste encore deux que je réserve pour la fine gueule de Monselet demain. Mais il ne me reste plus que la place bien juste pour t’écrire le plus grand mot de mon cœur : je t’adore.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 242
Transcription d’Apolline Ponthieux assistée de Florence Naugrette

a) « enthousiasme ».

Notes

[1Anglicisme à partir du verbe « to indulge » : « se faire plaisir », « se laisser aller à ».

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