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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 14 septembre [18]67, samedi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour, comment la nuit ? Il paraît que tu as déjà repris tes habitudes matinales de travail mais je ne sais pas si je dois t’en féliciter, car il avait été convenu que pendant tout le temps de ton séjour À l’Étranger tu te reposerais, tu t’amuserais et tu te dorloterais. Cette infraction à ton programme n’est rien moins que sage. Aussi je ne t’en fais pas mon compliment et je demande à retourner le plus tôt possible dans mon pays, à moins que le petit Georges ne s’y oppose. Auquel cas, je me résigne à hiverner dans mon fossé aux loups et même à y rester jusqu’à ce que mort s’en suive tant j’ai de respect pour les exigences de ce cher petit despote. L’important, c’est de savoir à quoi s’en tenir. Le difficile, c’est de rester un pied en l’air en [illis.] de voyage son sac de nuit à la main. Cela dit, je passe à autre chose.
Est-ce que nous ne reprendrons pas un peu de promenade au bois de la Cambre ? C’est le seul moyen pour moi de te voir au grand jour. Après cela, il est si juste que tu donnes la meilleure partie de ton temps à ta famille que je me trouve bien indiscrète de te demander à sortir dans la journée. Je retire ce que j’ai dit et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 226
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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