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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 30 décembre [18]63, mercredi [illis.]

Je ne sais pas si j’aurai le temps de te parachever mon gribouillis avant la nuit tout à fait [illis.] mon cher adoré, mais pourvu que j’y voie assez pour t’écrire le mot suprême de mon cœur : JE T’AIME je serai contente et je croirai [n’avoir  ?] rien omis de ce que je tiens à te dire. J’ai été si rudement secouée par mon rhume doublé de l’incident servarde cette nuit que je croyais que je serais forcée de me recoucher dans la journée. Heureusement la crainte de te tourmenter m’a fait tenir bon jusqu’à présent et loin de m’en trouver plus mal je m’en trouve tout [illis.] mieux. D’ailleurs, mon doux adoré, comment oserais-je être mal après tout ce que tu fais pour que je me porte bien et pour que je sois la plus heureuse des femmes ? Il faudrait que je fusse la plus ingrate et la plus stupide créature, ce que je ne peux pas ni ne veux être, dussent toutes les servardes de l’univers se soûler du matin au soir. Donc, mon cher petit homme, attends-toi à me trouver tout à l’heure pleine de santé, de philosophie et de gaîté. Je veux finir cette année dans l’amour et dans la joie et la recommencer de même à l’aide de ta [illis.] petite lettre adorée d’avance.

BnF, Mss, NAF 16384, f. 298
Transcription de Gérard Pouchain

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