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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 3 octobre [18]67, jeudi matin, 8 h. ½

C’est bien tentant ce que tu m’as dit hier, mon cher adoré, et j’aurai bien de la peine à résister au désir d’y céder et cependant je sens que je ne le peux pas, que je ne le dois pas, même en présence du procédé tout gracieux de ta noble femme. Et puis, ces pauvres Berru qui m’abritent avec une cordialité si persévérante et si parfaite pendant tout ce temps de mon séjour ici chaque année et qui comptent sur moi ce soir, je ne peux pas leur faire faux bon. Tu le comprends et ta femme le comprendra aussi quand tu le lui auras dit.
En attendant, j’espère bien que ton rhume te permettra de lire aujourd’hui et que j’aurai ma part de ce bonheur-là. J’y compte bien et je fais force de voile et de rame pour être prête quand tu viendras me chercher.
Le temps continue d’être très beau. Puisse t-il ne pas changer d’ici à huit jours. Tâche d’être bien guéri avant de t’embarquer et aime-moi comme je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 243
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon, Massin]

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