Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1867 > Août > 3

3 août 1867

Bruxelles, 3 août [18]67, samedi midi

J’ai pris un bain au saut du lit, je me suis peignée à fond et j’ai déjeuné comme un diable et voilà. Qu’avez-vous à répondre ? Moi je dis que j’ai besoin d’expectorer ma restitus et que je vous adore. Est-ce clair ? Je viens de payer la note de l’hôtel avec l’argent de Suzanne, sans compter mes autres dépenses qui, réunies aux siennes, ont mis sa bourse à sec de toile. Je te fais cette confidence à toi, le grand et généreux ravitailleur de tous les paniers percés ou non percés, afin que tu avises à cet état de choses.
J’espère que, malgré le petit nuage qui assombrissait ton front hier au soir, tu n’en asa pas moins passé une bonne nuit. Je regrette de ne pouvoir t’être d’aucune utilité dans les questions et les projets qui te préoccupent. Je ne peux que te donner ma passivité complète et absolue, ce que je fais depuis un bout de ma vie jusqu’à l’autre. Tâche de contenter tout le monde et toi-même. Moi je me fais fort d’être heureuse de votre bonheur à tous. Le temps est au beau. Il faut tâcher que nos cœurs y soient aussi. Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 206
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu n’en n’as ».

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne