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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 27 juillet [18]67, samedi matin, 8 h.

Je suis bien tourmentée de ta nuit, mon pauvre bien-aimé, car il a dû pleuvoir dans ta chambre, ce qui n’est ni gai ni sain. Il serait urgent qu’on mît ordre à cet état de délabrement qui peut compromettre ta santé. Telle a été ma préoccupation tout le temps que je ne dormais pas en entendant tomber cette pluie enragée. Il dépend de toi de faire cesser cet état de chose dangereuse ou au moins très désagréable, mais y penseras-tu ? That is the question. Enfin, j’espère qu’il y a un Dieu pour les hommes de génie comme pour les ivrognes. Mais tout cela ne vaut pas une bonne et sérieuse sécurité. Il paraît que tu festoiesa encore aujourd’hui. Cela devait être et je ne m’en étonne pas. Je demande seulement à m’inscrire après tout le monde. Est-ce juste ?
Je crains bien que notre promenade ne soit encore à vau-l’eau aujourd’hui mais je ne la regretterai pas si tu viens passer le même temps auprès de moi tantôt. En attendant, je me donne la joie de t’aimer de tout mon cœur et de t’adorer de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 199
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu festoie ».

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