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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 27 avril 1855, vendredi après-midi, 2 h.

Que je vous voiea oublier mon pauvre petit dîner ce soir, vilain Toto, et vous aurez affaire à moi. Si je n’avais pas de temps en temps ce malheureux petit bonheur de vous donner à manger, qu’est-ce qui me resterait en ce monde, dîtes ? Aussi, je vous trouve un peu bien chiche de vous faire tant prier pour donner un coup de dent à mon maigre Balthazar quand vous savez que je n’ai plus d’autre joie que celle-là. En attendant, je ne quitte une souffrance que pour en reprendre une autre. Je me dépêche, et même je m’ÉPÊCHE, d’épuiser ma dernière venue avant ce soir pour être tout entière au plaisir de vous voir dévorer mon festin et scier mamzelle Allix en long et en large. Pour y arriver à coup sûr, je vais copire de toutes mes forces. De votre côté, mon cher petit homme, ne vous faites pas trop attendre. C’est bien assez que je vous désire toujours trop sans y ajouter l’impatience de retard prolongé. Oh ! oh ! vous voici déjà, quel bonheur ! Quoique ce soit pour bien peu de temps. Et mon manuscrit, quand me l’arrangerez-vous, affreux gascon ?????b

Juju

BnF, Mss, NAF 16376, f. 169-170
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « voye ».
b) Les cinq points d’interrogation courent jusqu’au bout de la ligne

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