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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Jersey, 14 avril 1855, samedi après-midi, 3 h.

Cher petit homme, je commence à respirer et à reprendre un peu possession de ma tête. Il était temps après quatre jours de migraine Sterling. Aussi mon premier soin est-il de te donner signe de vie et de restitus en attendant le RESTE qui se fait trop attendre, hélas ! Mais ne réveillons pas le chat qui dort. Quand je pense que c’est moi qu’ai empêché ta charmante gaité de flamber hier et de rayonner sur tous ces pauvres bourgeois éteints, je m’en veux de ne t’avoir pas mieux caché mon mal. Il est vrai que c’était presque impossible, la migraine ainsi posée depuis quatre jours. Seulement hier ne comptera que pour demie fois et il faudra que tu me donnes une très prochaine revanche. Jusque-là je me regarde comme : léséea, léséea parfaitement léséea dans mon pauvre petit jour de bonheur. Cela ne m’empêche pas de vous aimer au comptant et sans le plus petit baiser de rabais. J’entends dire autour de moi que le bateau est très en retard et qu’il y aura eu probablement beaucoup de brouillard sur mer. Je m’occupe de cet incident ou de cet accident que parce qu’il m’empêchera de te voir [1] quelques moments plus tôt, ce qui ne me fait jamais rire.

Juliette

BNF, Mss, NAF 16376, f. 155-156
Transcription de Magali Vaugier assistée de Guy Rosa

a) « laizée ».

Notes

[1À élucider.

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