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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 32-33

Vendredi soir, 8 h. 5 m.

Déjà 8 h. 5 m. ou plutôta 8 h. 20 m., parce que la pendule retarde, ce que je n’ai garde de dire à Mme Guérard parce qu’elle serait très furieuse de manquer son spectacle. Moi, je désire et je hâte de tous mes vœux ton retour, pas tout à fait pour le même motif. Moi, c’est le désir, le besoin de te voir. Je t’ai à peine entrevu aujourd’hui et jamais cependant je ne m’étais sentie plus en train de te dire les choses tendres et amoureuses que je sens toujours sans pouvoir les exprimer.
Je t’écris, mon pauvre chéri, au grand ébahissement de Mme G. qui ne comprend pas qu’en se voyant tous les jours, on puisse avoir quelque chose à s’écrire dans les intervalles. C’est qu’elle n’a pas un cœur fécond comme le mien, c’est qu’elle n’a jamais aimé comme je t’aime, car sans cela, elle comprendrait comme quoi on ab plus de choses à dire, plus on en a ditesc, que, quoi qu’on fasse ou qu’on écrive, il reste toujours plus d’amour dedans qu’on n’en peut mettre au dehors. Voilà mon cher ange ce que je sens quand je pense à toi, que j’[adore  ?].

Juliette

BnF, Mss, NAF 16323, f. 32-33
Transcription de Jeanne Stranart et Véronique Cantos assistées de Florence Naugrette

a) « plus tôt ».
b) « on n’a ».
c) « dit ».

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