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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 18 avril 1862, vendredi matin, 7 h. ½

Bonjour mon cher adoré, bonjour, je t’aime et si tu as bien dormi et si tu te portes bien, et si tu m’aimes, je suis la plus heureuse des femmes et des JUJUS. À propos de Juju, je viens de dégonfler le dossier de Mme Chenay et le mien de toute la partie collationnée pour laisser reposer un peu les pauvres feuilles de papier d’un trop long froissement. Ai-je bien fait, mon MAÎTRE ? Il me semble que la journée sera belle aujourd’hui mais je ne crois pas que les petites voitures roulent le VENDREDI SAINT. Nous en serons donc réduits à nous servir de nos propres GAMBES, extrémité très douce et à laquelle je me résigne avec un redoublement de joie. En attendant, comme je veux me peigner à fond ce matin, je n’ai pas une minute à perdre pour être prête à l’heure réglementaire. J’oubliais de te dire que j’ai très bien dormi toute la nuit et que je vais on ne peut pas mieux ce matin. Mais ce que je n’oublie pas, ce que je n’oublierai jamais c’est de t’aimer de toutes mes forces, de tout mon cœur et de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 97
Transcription de Julia Wahl assistée de Florence Naugrette

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