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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 16 avril 1862, mercredi soir, 6h

C’est presque un bonsoir à la place d’un matinal bonjour que ma restitus contient aujourd’hui, mon cher adoré, grâce au désheurement de ma journée, dès le premier moment où j’ai eu mis le pied hors de mon lit. Il faut de toute nécessité que les jours de blanchisseuse et de ménage à fond je prenne sur mon cœur de ne m’occuper que de cela et jusqu’à ce que ce soit fini, sans compter un bain de pieds ce matin, nécessité par l’état de ma tête et de mes yeux, puis la promenade, puis la collation. Je t’explique tout cela mon bien-aimé pour te bien faire comprendre qu’il n’y a pas de faute dans cette dérogation de ma douce habitude du matin. Toi-même, hélas ! je crains bien que tu manquesa à la tienne au moment où je t’écris ceci et que je ne te revoies pas avant la fin de ton dîner grâce à tes innombrables et incommensurables occupations. Quant à moi, mon pauvre adoré, je t’aime comme toujours à poste fixe et de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16383, f. 95
Transcription de Julia Wahl assistée de Florence Naugrette

a) « tu manque ».

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