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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 15 novembre 1861, vendredi matin, 8 h. ½

Bonjour, mon cher adoré, bonjour et rerebonjour, car je te l’ai déjà dit des yeux, de la pensée, et du cœur à travers ta fenêtre fermée pendant que tu faisais ta toilette tout à l’heure, en regardant l’horizon. J’espère que tu as passé une bonne nuit et tu sembles à distance te bien porter. Si ces deux choses sont aussi vraies que je le désire et que je l’espère, je n’ai pas le droit de me plaindre de ma nuit blanche et la joie me tiendra lieu du sommeil qui m’a manqué. En attendant que ces bonnes nouvelles le confirment, je tâche de résister au malaise qui m’engourdit et de distraire mon mal de tête pour n’avoir plus à m’en occuper quand je te verrai. Jusque là, je pense avec attendrissement au courage, à la bonne grâce et au dévouement que montre ta petite belle-sœur pour toi.
C’est vraiment touchant et pour ma part, je lui en suis vraiment très reconnaissante, surtout si elle est encore aussi enrhumée qu’hier. Je lirai pour elle, cela ne me fatigue pas du tout et [illis.] soulager sa gorge [illis.] ne peut-on [illis.] à la collation [illis.] soit elle ou moi [plusieurs mots illisibles] manuscrit de ma belle main, mon cher petit homme, je te bénis et sois béni par Dieu dans tout ce que tu aimes.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 153
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

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