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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 2 septembre 1882, samedi midi

Mon pauvre bien-aimé, où en es-tu de ton rhume et de la fatigue que tu ressentais cette nuit ? J’espère que la matinée aura réparé tout cela et qu’il n’y paraît plus maintenant. Je vais aller m’en informer en te portant mon gribouillis encore en retard. J’ai beaucoup souffert cette nuit et ce matin mais en ce moment je me trouve très bien. Le temps, peut-être, y est pour quelque chose, sans compter l’ordre que tu m’as donné hier soir d’avoir à me bien porter et tout de suite. L’habitude que j’ai de l’obéissance passive a dû fonctionner, nécessairement, et voilà comment je suis si gaillarde aujourd’hui. Je ne pense pas que Paul Meurice ni Vacquerie aient déjà reçu ta lettre et c’est tout au plus si nous aurons leur réponse demain. Dans tous les cas je me tiens prête à partir mercredi. N’oublie pas que tu n’as pas payé les gages de ces dames. Moi je viens de payer pour 25 F. 10 de lait, c’est raide pour une femme qui ne peut pas le digérer, plus 21 F. 30 de mercerie et le plombier… 7 F. 35. Heureusement que mes MOYENS me le permettent. Je t’aime. Attrapea ça !

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 160
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

a) « attrappe ».

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