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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 16 août 1882, mercredi matin, 8 h.

Cher bien-aimé, mettons nos deux cœurs à l’unisson pour fêter la naissance bénie de ton cher petit Georges comme nous l’avons fait le jour où il est venu au monde il y a quatorze ans aujourd’hui. J’espère que Dieu te conservera encore autant d’années qu’il en a déjà vécues et qu’il te sera donné de voir les enfants de ton Georges et la Jeanne de ta Jeanne ainsi que tu l’as demandé à Dieu autrefois dans tes vers immortels [1]. Quant à moi, mon adoré bien-aimé, je tâcherai de t’y aider le plus longtemps que je pourrai et autant que mes forces le permettront. Je me suis déjà occupée ce matin du petit festival de ce soir. J’espère que Rousselle aura été prévenu assez à temps pour nous approvisionner d’une douce gaîtéa, je ne dis pas ébriété, ce qui serait shockinga. Donc, mon cher petit grand homme, aimons-nous et soyons heureux ; que ce bon exemple soit donné à ces deux jeunes enfants, Georges et Jeanne, le saint amour de deux vieillards prêts de retourner à Dieu souriant et bénissant ceux qui doivent leur survivre.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 147
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette


a) « schoking »

Notes

[1Allusion au premier vers du poème « Mariée et Mère » (L’Art d’Être Grand-Père, XV, 8) : « Voir la Jeanne de Jeanne ! Oh ! Ce serait mon rêve ! ».

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