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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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3 mai 1882

Paris, 3 mai 1882, mercredi matin, 7 h. ½

Tu dormais si bien tout à l’heure, mon cher bien-aimé, quand je t’ai baisé sur l’épaule que je n’ai pas cru devoir te réveiller pour t’offrir à boire, pensant, non sans raison, que la meilleure drogue ne vaut pas le bon sommeil. Il fait déjà presque trop chaud ce matin, que sera-ce dans quelques heures ! Je profite du peu de fraîcheur qu’il reste du matin pour faire mes affaires de cœur et… autres. Tu n’auras plus Sénat que samedi : à deux heures réunion dans les bureaux, à trois heures séance publique. Je sais déjà que nous n’aurons que les enfants à dîner avec nous ce soir, excusez du peu, avec nos habitués ordinaires du mercredi les excellents Allix et le bon Lecanu. Si tu pouvais prendre sur toi de m’emmener aujourd’hui au Louvre [1] tu m’obligerais vraiment. En même temps tu pourrais pousser jusqu’à La Belle Jardinière pour t’acheter un pantalon et des souliers. Voyons, fais un petit effort ! Je t’en saurai gréa et tu te rendras service à toi-même et nous serons très contents.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 72
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette


a) « grès ».

Notes

[1Il s’agit des magasins du Louvre où Juliette doit faire des achats urgents de souliers. La Belle Jardinière est un magasin de vêtements situé Quai aux Fleurs.

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