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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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29 mars 1882

Paris, 29 mars 1882, mercredi matin, 8 h. ½

Qu’est-ce qu’une fichue nuit de plus ou de moins peut faire quand on a le cœur content ? Tel est mon cas ce matin. Je n’ai pas dormi de la nuit mais je t’adore et cela me suffit pour faire vie qui dure de ma pauvre vieille santé. Quant à toi, mon cher bien-aimé, je ne sais que penser de ta nuit car il paraît que tu as peu dormi. Mais j’ai eu beau prêter l’oreille je n’ai entendu absolument aucun bruit chez toi, ce qui m’a fait l’illusion d’un fort sommeil à ton actif ; il paraît que je me suis trompée. Heureusement que tu as tout le temps de te récupérer ce matin car il n’y a aucun sénat aujourd’hui. Demain seulement, séance publique à deux heures. On vient d’apporter tout le linge marqué et blanchi [1] mais on ne viendra toucher la facture que le 6 avril ainsi que tu l’as indiqué. Tout a été sérieusement compté et visité donc tu peux être tranquille de ce côté-là. Moi je t’adore par-dessus le marché, ce qui ne fait aucun tort à ta bourse.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 40
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette

Notes

[1Le 16 mars, tandis que Victor Hugo accompagnait ses petits-enfants à une fête, Juliette s’est rendue aux Magasins du Louvre où elle a fait tout un « approvisionnement de linge » de maison, blanchi et marqué aux initiales V. H.

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