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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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27 mars 1863

Guernesey, [27  ?] mars [18]63, vendredi soir, 8 h. ½

Je finis ma journée par où j’aurais dû la commencer, mon cher bien-aimé, si je n’avais pas été talonnée dès le matin par la nécessité de raccommodages et par le MÉNAGE À FOND. Je viens seulement de finir ma tâche c’est ce qui t’explique l’heure INDUE de ma RESTITUS. J’espère que ton festival aura été « comme sur des roulettes » et que la goinfrerie D’UN CHACUN aura trouvé à se satisfaire et que tu marches toi-même dans ton GIGOT ÉTOILÉ. Quant à moi, j’ai dévoré avec un appétit glouton le seul et unique reste du MIROTON d’hier malgré le VENDREDI et je ne m’en sens pas plus mal au contraire, car je ne me suis jamais mieux portéea que ce soir. Je ne l’attribue pas seulement à mon GOOD BATH mais surtout à la pensée de mon cher petit SAMEDI. Ce n’est pas une manière de parler, mon cher bien-aimé, c’est la vraie vérité. La pensée de passer toute une soirée avec toi me guérit de tous mes maux. Je suis sûre que, moi morte, si tu faisais jamais l’imprudence de t’approcher de ma fosse, j’en ressusciterais de bonheur. Te voilà avertib. En attendant je profite de mon vivant de tous les instants de joie que tu peux me donner et je t’adore.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 81
Transcription de Chantal Brière

a) « porté ».
b) « avertit ».

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