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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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15 mars 1863

Guernesey, 15 mars [18]63, dimanche, 3 h. après midi

Je n’ai pas osé me risquer à une promenade, mon cher bien-aimé, à cause de l’incertitude du temps, mais je n’en BISQUE que davantage parce que la prudence n’est pas précisément le bonheur. Je vais mieux c’est-à-dire que ma douleur [est ?] descendue dans ma jambe gauche que je peux à peine fléchir, mais cela m’est égal du moment où elle ne m’empêche pas de respirer. La saison elle-même est assez malingre donc je prends mon parti de ma podagrerie [1] pourvu que tu m’aimes de pied en cap je m’en fiche, telle est ma force. J’espérais tout à l’heure qu’une forte giboulée te forcerait à venir t’abriter au coin de mon feu que j’ai allumé à cette intention, mais ni pluie, ni grêle, ni vent ne peuvent t’empêcher de circuler et de courir la prétentaine, ce que voyant, je vais aller faire mon lit tout de suite pour être tout à toi quand tu reviendras.

BnF, Mss, NAF, 16384, f. 70
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Crise de goutte touchant les pieds.

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