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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 janv[ier] 1863, mercredi soir, 5 h. ¾

Tu es béni, tu es grand, tu es mon bien-aimé dont je baise les pieds et que j’adore. Quand je résiste à ta sollicitude trop vite alarméea c’est que je sens bien qu’il n’y a pas lieu de t’inquiéter et qu’il vaut mieux secouer son bobo que de le mettre dans du coton, ne fût-ceb que pour le forcer à déguerpir le plus tôt possible.

7 h. ¼

Mon cher petit homme à preuve de ce que je te gribouillais tout à l’heure et pour te montrer combien j’ai raison de ne pas t’écouterc je viens de dîner comme une ogresse et je me porte comme un diable, n’était ma moucherie acharnée je serais la plus pimpante des mortelles. Il n’en estd pas [de même ?] de ma pauvre servarde qui éternue et qui tousse sans relâche. Je viens de lui conseiller de se coucher tout de suite mais elle résiste jusqu’à présent. Quant à moi, je te le répète, mon cher petit homme, je vais très bien et je t’aime de plus en plus et autant que j’ai de force, de cœur et d’âme.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 10
Transcription de Chantal Brière

a) « allarmée ».
b) « fusse ».
c) « écouteur ».
d) « n’est ».

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