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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 29 janvier [18]79, mercredi matin, 8 h.

Puisque tu as passé une bonne nuit, mon grand bien-aimé, c’est le cas de t’envoyer un bon bonjour bien bourré de tendresse et de gaietéa : c’est ce que je fais et de tout mon cœur. Je voudrais n’avoir pas à faire voir les dents de ma scie mais mon obéissance passive à tes volontés m’obligent à la faire fonctionner avec une persistance d’autant plus ennuyeuseb qu’elle est inutile. Autre guitare, tu ne m’as pas dit si tu avais invité hier Léonce Détroyat [1] quand tu lui as écrit. J’espère que non ; car, outre que le personnage n’est rien moins que sûr, nous avons devant nous, pour au moins huit jours, un excédent d’invitations à dîner que nous ne saurons comment placer vu l’insuffisance de places autour de la table. Je te dis cela pour que tu t’abstiennes d’inviter personnec au moins pendant huit jours. Ceci dit je reviens à nos moutons : je t’adore. Mets ça dans ton cœur.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16400, f. 30
Transcription de Chantal Brière

a) « gaité ».
b) « ennuieuse ».
c) « personnes ».

Notes

[1Pierre Léonce Détroyat (1829- 1898) : Officier de la marine française, il a pris part à la campagne du Mexique et fut secrétaire particulier de l’empereur Maximilien. Devenu par son mariage le neveu d’Émile de Girardin, il fit ensuite une carrière de journaliste et de librettiste.

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