30 janvier 1858

Guernesey, le 30 janvier 1858, dimanche soir, 7 h.^a

Je t’écris à tête reposée, mon cher bien-aimé, dans le silence de ma maison où je suis toute seule, Suzanne venant enfin de s’en aller à son thé. Je [illis.] au doux bruit de mon âme chantant son hymne d’amour, de sécurité et de bonheur. En attendant, j’aurais du me souvenir que [plusieurs mots illisibles] et m’arranger de façon à pouvoir t’accompagner chez le barbier mais pas si affairée [plusieurs mots illisibles] que j’en ai complètement perdu le fil de ton [plusieurs mots illisibles] J’espère que tu [plusieurs mots illisibles] pas ajouté où mes [illis.] Ce soir ce qui serait tout à fait [plusieurs mots illisibles] n’y a pas de la faute de mon cœur dans tout [illis.] Je t’aime mon [Victor  ?] et tout mon bonheur, c’est d’être avec toi toujours et partout. [plusieurs mots illisibles] efforts j’ai fais [plusieurs mots illisibles] et bien elle a trouvé moyen de ne s’en aller qu’à [plusieurs mots illisibles] pour ne pas faire ce que je voulais [plusieurs mots illisibles]. Du reste, je m’en fiche quand ce n’est pas de mes propres [plusieurs mots illisibles] et cela plus souvent qu’à [plusieurs mots illisibles] je ne songe qu’à t’aimer et à te voir le plus tôt possible.

BnF, Mss, NAF 16379, f. 19
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

a) Lettre fréquemment tachée, d’où les nombreux passages illisibles.