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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er avril 1878

Paris, 1er avril [18]78, lundi matin, 11 h.

Je te remercie, mon cher bien-aimé, de m’avoir fait rappeler que nous avions Emmanuel Arago et son gendre à déjeuner ce matin car je l’avais tout à fait oublié. En revanche la nièce de Flaubert ne viendra pas dîner ce soir, ce qui me permet d’inviter les deux Lesclide. Je ne sais pas si tu as lu la très longue lettre de rectification du fils Peauger [1] qui me paraît juste et à laquelle tu ferais bien de répondre tout de suite. Enfin, mon Grand Petit homme, je profite de toutes les occasions pour faire mon petit bourdonnement autour de ton gros coche. Le temps est assez beau et me donne envie d’aller avec toi voir les tableaux de Benjamin-Constant [2]. Malheureusement mes pauvres pattes s’y refusent absolument, ce qui fait que je resterai piteusement dans mon coin encore aujourd’hui. Heureusement que je peux te suivre de la pensée avec tout mon cœur et toute mon âme.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 88
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Dans Histoire d’un crime, Hugo écrit « son ami de Peauger, homme loyal, disait : Louis Bonaparte est incapable d’une trahison. » Peauger qui a été préfet de Marseille et directeur de l’Imprimerie nationale a entretenu une correspondance avec Louis-Napoléon Bonaparte que son fils, Marc Peauger, a publiée.

[2Il s’agit de Jean-Joseph Benjamin-Constant, dit Benjamin Constant, peintre orientaliste et graveur.

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