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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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3 mars 1878

Paris, 3 mars [18]78, dimanche soir, 3 h.

Cher bien-aimé, la bonne nouvelle de la fin de ton nouveau grand livre [1] se mêle admirablement à cette belle première journée de printemps et me cause une vraie joie en pensant que nous allons reprendre nos promenades quotidiennes interrompues depuis si longtemps. Sois béni, je t’aime de toute mon âme. Tu as une bonne idée d’écrire à ce pauvre Dulac lequel, je le crois, est caché derrière son fils comme un pauvre honteux qui craint de mettre sa misère à nua. Je crois que ton bienfait arrivera de cette façon à sa vraie destination. Merci pour lui. Je t’adore. Je vais aller tout de suite te porter la lettre du fils qui contient leur adresse à Orléans. Quant aux autres lettres elles se sont tellement accumulées que je ne sais pas si jamais tu pourras t’en tirer. Il faudrait faire déblayer par le bon Lesclide ce chaos de lettres, de vers, de brochures, de livres, de cartes et de pétitions, moi je ne peux que t’avertir et t’aimer.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 61
Transcription de Chantal Brière

a) « à nue ».

Notes

[1Il s’agit d’Histoire d’un crime.

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