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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 octobre 1856, lundi après-midi, 2 h.

J’espère, mon tout bien-aimé, que ta vaillantise si affectueuse et si aimable d’hier au soir ne t’aura pas tourné à mal et que tu continues d’aller de mieux en mieux aujourd’hui et que tu pourras venir me voir tout à l’heure. Dans cette douce pensée, je viens d’allumer un bon feu et je m’épêche de te gribouiller ma restitus pour faire ta charpie tout de suite après.
J’ai vu tout à l’heure en venant qu’on prenait le PORTRAIT de ta maison de la rue ; j’espère que vous m’en donnerez bien quelques-uns de ces portraits variés et multipliés ? Jusqu’à présent, ils me passent tous plus ou moins devant le nez, mais je m’insurge à la fin et je veux être maintenant la première servie ou je garde ma bonne femme, ce qui ferait un sensible plaisir à Suzarde et même à moi. Taisez-vous et guérissez-vous tout de suite, ou je la reprends. En attendant, je serais bien contente de voir le bout de votre cher petit nez et de sentir que vous m’aimez un peu. Quant à moi, de quelque manière que je m’y prenne, je vous adore à fer et à CLOU [1]. Faites-en autant, si vous pouvez.

Bnf, Mss, NAF 16377, f. 263
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

Notes

[1Jeu de mots : Hugo souffre d’un clou (furoncle).

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