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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 23 août 1856, samedi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher petit Toto, bonjour, toi, bonjour, vous. Je ne sais pas ce que vous ferez pour moi aujourd’hui, mais je vous préviens d’avance que je suis à bout de mes forces, de ma patience et de ma confiance, et que si vous ne vous hâtez pas de me rappeler à l’amour, à la joie et au bonheur par une bonne journée bien bourrée de toutes sortes de promenade, de piche-niche, de baisers et de soleil, je tourne au Boustrapa immédiateLAI. Tenez-vous pour averti, si vous tenez encore à moi, ce dont je doute, avec votre permission. En attendant, je ne sais pas encore si je dois me préparer à l’[exhibition  ?] en partie double du jeune Réményia [1] et de mon intéressante carcasse. Cependant, il ne serait que temps et que juste que j’en fusse instruite avant mercredi. Tout cela n’est qu’une manière de cacher mon cœur pour arriver à vous dire le plus tard possible son fin mot : je t’aime. Maintenant que le voilà lâché, il n’y a plus de prétexte au rabâchage, ce dont vous n’êtes pas fâché ni moi non plus.

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16377, f. 220
Transcription de Mélanie Leclère, assistée de Florence Naugrette

a) « Reminy ».

Notes

[1Réményi.

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