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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 12 avril 1856, samedi après-midi, 4 h.

Ne t’étonne pas, mon cher petit homme, si je suis encore plus stupide que d’ordinaire, cela tient à ce que je suis enrhumée de fond en comble, en-dedans et en-dehors, du cerveau et de la poitrine. Je grelotte dans mon for intérieur et je sue à la surface, ce qui constitue un genre de divertissement assez maussade. J’avais attendu jusqu’à présent dans l’espérance que j’aurais fini d’éternuer toute ma bêtise mais j’avais compté sans mon autre et mon nez n’est pas plus avancé pour avoir distilléa des millions de Hatchis [1] depuis ce matin. Dans ce moment-ci je fais retentir la maison de mes explosions nasalesb. C’est aussi ridicule qu’ennuyeuxc à dire aussi je vais y mettre fin par un seul bon mot qui va de mon cœur à mon âme comme un trait d’union divin : MON CHER PETIT TOTO JE T’AIME.

BnF, Mss, NAF, 16377, f. 116
Transcription de Chantal Brière

a) « distiller ».
b) « nazales ».
c) « ennuieux ».

Notes

[1Bruit des éternuements.

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