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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 9 décembre 1857, midi ½

Ce n’est pas le moment de compter sur toi plus que les autres jours, mon cher petit homme, au contraire, car le départ de Vacquerie [1] fera nécessairement un petit vide dans ta maison que tu combleras facilement avec les quelques instants que tu as l’habitude de me consacrer. Aussi je me résigne d’avance à faire généreusement les frais de l’absence de ce brave ami, en [souhaitant  ?] toutefois son retour prochain de tous mes vœux. Cela n’est pas défendu même dans le code de l’abnégation et des nez de carton. Pendant que vous continuez d’embarquer (voilà trois semaines que cette question est commencée) ce citoyen normand, si digne du nom, moi je regarde fumer les cheminées à l’horizon et fleurir les camélias dans le jardin mitoyen, je recueille mes œufs tout chauds et je fais de la restitus à mort. Toutes ces occupations ont leur charme, certainement, mais j’aimerais mieux passer ma vie à vous aimer sans désemparer et à bout portant. Je ne suis pas facile à contenter, comme vous voyez, et je vous adore par-dessus le marché !

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 222
Transcription de Chantal Brière

Notes

[1Le 9 décembre, Hugo note dans son agenda : « départ d’Auguste pour aller au mariage de son neveu au Havre. » (Massin, CFL, t. X, p. 1435).

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