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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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27 mai 1873

Guernesey 27 mai [18]73, mardi, 6 h. du m.

Levée une heure avant toi, mon cher bien-aimé, je n’ai pas eu cependant la chance de te voir accrochera ton Torchon Radieux. Ce n’est pas d’aujourd’hui seulement, que je suis enguignonnée de ce côté-là, hélas ! Et je le remarque avec tristesse. Pourtant je ne me décourage pas, au contraire, car je t’aime tant, tant et tant que je forcerai bien le bonheur à nous sourire à toi et à moi. En attendant il me serait bien doux de savoir si tu as bien dormi et si ta course endiablée d’hier soir ne t’a pas fait de mal. Dans tous les cas, mon cher grand adoré, je pense que tu feras bien de modérer un peu tes courreries du soir. Il faut tenir un peu en bride ta belle santé qui ne demande qu’à se prodiguer de toutes manières. Il faut se méfier du : trop de zèle, trop de zèle, pour les jambes comme pour le reste. Et il faut m’aimer malgré ma cul-de-jatterie et ma podagrerie [1] et ne pas me dépasser à la course afin que nous arrivions manche à manche aux portes du paradis : est-ce dit ?

BnF, Mss, NAF 16394, f. 156
Transcription de Maggy Lecomte assistée de Florence Naugrette

a) « accroché ».

Notes

[1Juliette Drouet souffre régulièrement de la goutte.

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