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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Dimanche ! [22 janvier 1854]

J’ai dans ce moment devant les yeux un effet de soleil couchant tout à fait beau. Je regrette que tu ne puissesa pas l’admirer en même temps que moi, mon cher adoré, et surtout que je ne puisse pas te baiser autant que j’en ai envie. Et bien est-ce pour ce soir votre goinfrerie Téléki ? Je pourrais peut-être le savoir par Suzanne mais rien ne me répugne plus que de questionner cette créature sur quoi que ce soit qui te touche. Je préfère ne rien savoir ou m’en rapporter à toi, ce qui est la même chose. En attendant, vous venez le moins que vous pouvez et vous avez le front de vouloir que je m’amuse comme un bœuf au sixième étage. Merci bien, merci bien mais je prends la liberté de m’embêter comme trois Anglais spleeniques : on n’est pas parfait même quand on s’intitule Juju et qu’on habite dans une île peuplée de démagogues.

BnF, Mss, NAF 16375, f. 36
Transcription de Bénédicte Duthion assistée de Chantal Brière

a) « puisse ».

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