Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1877 > Janvier > 25

Paris, 25 janvier [18]77, jeudi matin, 9 h. ½

Je suis bien contente, mon cher bien-aimé, que tu aies passé une bonne nuit et que tu aies trouvé tes œufs suffisamment frais aujourd’hui. On m’assure qu’on fait tout son possible pour t’en fournir tous les jours deux pondus de la veille, à la condition de les prendre régulièrement et sans interruption. À cette condition le fournisseur s’engage sur l’honneur ( ?) à ne pas t’en laisser manquer jamais et j’espère qu’il y manquera d’autant moins que c’est un de tes fervents adorateurs à ce qu’on m’apprend. De mon côté, je veillerai attentivement à ce que cette promesse soit tenue. En attendant, voici deux barriques de vin qui nous arrivent. Dès qu’elles seront mises en bouteille, j’exigerai le compte du tonnelier que je n’ai pas encore pu avoir depuis la mort du mari d’Henriette. Et à ce propos je te préviens que j’ai pris 100 F. tout à l’heure pour la dépense d’aujourd’hui, mi-partie pour la dépense d’hier et pour celle d’aujourd’hui. Tous ces comptes rendus sont presque aussi insipides que le temps qu’il fait en ce moment. Il n’y a de clair, de lumineux, de rayonnant pour moi en ce moment que ce que j’ai dans le cœur : mon amour pour toi, plus ardent que jamais.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 26
Transcription de Guy Rosa

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne