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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Mardi matin, 7 h., 29 octobre 1861

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour. Que Dieu et mon amour soient avec toi, je t’adore. Je regarde ta chère petite fenêtre pour surprendre ton premier mouvement. Jusqu’à présent je n’ai encore rien vu mais il est encore bien bonne heure et le temps est bien frileux ce matin. Et puis, quelle quea soit l’heure où tu te lèves, ta journée est tellement bien employée que toutes les forces de tous les cerveaux réunis de tout l’univers n’en feraient pas autant que toi et surtout aussi grand, aussi bon, aussi beau, aussi admirable, aussi sublime, aussi adorable. Quant à moi, je suis de plus en plus éblouie et mon cœur n’est pas assez grand pour contenir mon extase.
Je te dis cela comme je peux, mon pauvre petit homme, mais dans ce bredouillage de ma pensée toute mon âme se répand et te jette son cri suprême :
je t’aime !
Moi je te baise avec vénération et je t’adore à deux genoux.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 138
Transcription de Florence Naugrette

a) « quelque ».

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