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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 26 octobre 1861, samedi 7 h. du matin

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour avec l’amour et avec le soleil. Bonjour, que tout ce que tu désires t’arrive comme je t’aime c’est-à-dire d’abondance et sans solution de continuité. Ta fenêtre n’est pas encore ouverte, mon cher petit paresseux, cependant le temps est fièrement beau ce matin. J’espère que cela ne veut pas dire que tu as mal dormi cette nuit mais que tu travailles dans ton lit. Quant à moi j’ai réparé la nuit dernière par un bon somme aussi je me porte comme le pont-neuf ce matin. Quel dommage que nous n’ayons pas eu ce beau temps là hier pour aller chez Marquand. Aujourd’hui il fait beau mais nous avons à rattrappera le temps perdu, ce qui ne peut se faire qu’en restant assis sur sa chaise toute la sainte journée. Du reste je ne m’en plains pas, loin de là, et j’aimerais à n’être jamais dérangée que par toi dans mon cher et amusant travail. Seulement je peux bien regretter puisque nous étions forcés de sortir hier qu’il n’ait pas fait beau comme aujourd’hui. Cette belle réflexion inutile n’arrive que pour te dire ceci : que je t’aime en dedans et en dehors, ici et ailleurs, partout et toujours de toutes les forces de mon âme.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 135
Transcription de Florence Naugrette

a) « a rattrappé ».

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