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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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26 juin 1877

Paris, 26 juin [18]77, mardi, midi ¼

Cher bien-aimé, ce n’est pas une raison parce que vous avez mis la clef sous la porte de votre Sénat pour me séquestrer dans votre cul-de-basse-fosse comme une vile criminelle. Aussi je vous prie de me donner mon heure de préau aux Champs-Elysées tous les jours, sauf les jours de pluie. Et à ce propos, mon cher sénateur, est-il vrai que vous avez réunion chez vous aujourd’hui de vos collègues en chambre haute [1] ? Si cela est, vous n’avez que le temps de déjeuner pour être prêt à les recevoir. J’espère que cette petite fête politique, si tant est qu’elle ait lieu aujourd’hui, ne nous empêchera pas de nous promener une bonne petite heure côte-à-côte. En attendant ta réponse, je t’annonce une lettre à dents de scie de Mme Benderitter venue hier qui te prie toutes affairesa cessantes d’écrire à l’homme à la coupe que tu acceptes son présent et que tu en es ravi [2]. Je ne demande pas mieux. Ce que je demande est que tu n’aimes que moi. Est-ce clair ? Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 171
Transcription de Guy Rosa

a) « tout à faire ».

Notes

[1C’était vrai. Hugo note les noms des sénateurs de l’extrême gauche réunis chez lui : Laurent Pichat, Peyrat, Schœlcher, Ferrouillat, Eugène Pelletan, Corbon, Laserve, Scheurer-Kestner, Cazeaux et « trois autres encore ». Il ajoute : « On a délibéré sur les mesures à prendre en cas de coup d’État. » (ibid., p. 896)

[2À élucider.

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