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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9 juillet [18]77, lundi matin, 11 h.

Cher bien-aimé, à peine une main ouverte s’est-elle tendue vers toi, qu’une autre recommence, et ainsi de suite depuis le matin jusqu’au soir. Après celle de Blondeau [1], en voici d’une femme inconnue recommandée par un confrère – de quelle confrérie ? – dont la signature est pour moi illisible. La dame viendra tantôt te demander ce que tu peux faire pour elle. En attendant, nous avons la certitude d’avoir les enfants à déjeuner et à dîner et, aujourd’hui, tout seuls, la maman et Lockroy dînant et déjeunant dehors. Quel dommage que nous ayons Rey et Robelin ce soir, nous aurions pu mener ces chers petits dans un modeste cabaret et de là à un spectacle quelconque d’ânes ou de chevaux. Vraiment nous n’avons pas de chance, il faut toujours que le hasard nous écornifle notre bonheur. Heureusement qu’il ne peut rien sur mon cœur qui t’adore toujours plus, jamais moins. Sois béni.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 184
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Note de Hugo du même jour : « Pour venir en aide à M. Amédée Blondeau dont l’enfant est malade – 100 francs. » (CFL, t. XV-XVI, p. 896).

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