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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 11 septembre 1859, dimanche matin, 8 h.

Bonjour, mon doux bien-aimé, bonjour, mon adoré. Je te donne mon cœur et mon âme à tous les instants de ma vie. Comment as-tu passé la nuit, mon adoré petit homme ? Bien, je l’espère, car tu paraissais plein de santé et de gaieté hier au soir. Te voilà à ton tour dans le tumulte des visites et des dîners pendant que m’en voici dehors. Je ne t’en félicite pas à outrance à cause des petits tracas que cela te cause. Quant à moi, je suis heureuse de me retrouver seule et n’ayant plus à m’occuper que de t’aimer de toutes mes forces. Certesa, j’ai été très contente de voir mes braves Bretons et je les aurais gardés autant qu’ils auraient voulu rester, mais je trouve dans le bonheur de t’aimer uniquement et à cœur reposé un charme qui m’empêche de souffrir de leur départ [1] et qui me fait préférer ma solitude à tout. Je m’explique mal mais je sens ce que je te dis, mon bien-aimé, au point de ne pouvoir pas admettre la pensée seulement de vivre une minute loin de toi et sans toi.
Tâche de venir me voir ce matin avant le déjeuner car je t’ai bien peu vu hier malgré notre petite promenade que tu as eu la malheureuse idée de partager avec Miss Ailex. Une autre fois, je réclamerai le plus strict tête-à-tête [3 ou 4 mots illisibles [2] ].

Juliette.

Bnf, Mss, NAF 16380, f. 202
Transcription de Mélanie Leclère assistée de Florence Naugrette

a) « certe ».

Notes

[1Les époux Koch séjournent à Guernesey du 20 août au 9 septembre 1859.

[2On croit déchiffrer « école collet nec réveil ».

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